À la suite du Brexit, l’industrie de la logistique est en train de subir de grandes mutations du côté des logisticiens comme celui des retailers. Cela s’ajoute aux défis de la filière déjà existants : pression croissante pour réduire les délais de livraison, diminution de l’impact environnemental, accroissement de la flexibilité et contrôle intégral de la chaîne logistique.
Exemples d’impact sectoriels
Le Royaume-Uni est confronté à des obstacles dans plusieurs secteurs. Par exemple, l’industrie porcine a demandé l’aide du gouvernement après que des problèmes frontaliers liés au Brexit et un afflux de viande européenne bon marché aient entraîné un excédent de plus de 100 000 porcs dans les exploitations agricoles du pays. Cela a fait chuter le prix du porc britannique de 12 % en 2020, sa plus forte baisse depuis 2016.
Les exportateurs britanniques de produits de la mer souffrent également de graves perturbations dans leurs expéditions vers l’UE. Le prix de certains poissons subit une diminution importante ce qui incite bon nombre de navires de pêche à rester au port.
Quant à l’industrie automobile, en 2021, sur 2 mois, l’usine Honda située à Swindon a dû être temporairement fermée en raison de problèmes d’approvisionnement 3 fois.
L’Union Européenne, partenaire économique principal du Royaume-Uni
L’Union Européenne est et restera un partenaire primordial pour le Royaume Uni notamment grâce à ses 67 millions de consommateurs. En 2019, le Royaume-Uni a exporté pour 294 milliards de livres sterling de biens et de services vers l’UE, ce qui représente 43 % du commerce britannique. Quels que soient les efforts du gouvernement pour diversifier les exportations, il faudra beaucoup de temps avant qu’ils ne se concrétisent. Une longue période de transition pendant laquelle les marchés de l’UE resteront cruciaux pour les entreprises britanniques.
Les perturbations dans le plus grand port à conteneurs du Royaume-Uni (Felix Stowe) se sont étendues à d’autres ports, entraînant des retards à l’entrée de marchandises essentielles dans le pays.
La distribution au marché européen depuis l’Union Européenne
Il devient de plus en plus évident pour les entreprises britanniques que l’implantation d’une filiale dans l’UE est la solution la plus simple pour leur permettre de gérer leur chaîne d’approvisionnement de manière bien plus efficace. En distribuant à des clients de l’UE, l’exportation des entreprises britanniques serait traitée comme une opération interentreprises, et leur permettrait donc d’éviter des taxes et des droits de douane supplémentaires. Il faudra tout de même bien évidemment continuer à remplir les procédures douanières et à se soumettre aux contrôles le cas échéant.