Deux ans après sa création en tant que projet pilote et une levée de fonds de 10 millions d’euros, Battri franchit un cap décisif avec le lancement de son premier site industriel à Saint-Laurent-Blangy. Ce site de 15 000 m², dédié au prétraitement des batteries lithium-ion, marque l’entrée opérationnelle de l’entreprise.
Le procédé comprend la collecte, le diagnostic, le démontage, le broyage et la séparation des matériaux pour extraire la « black mass », riche en nickel, cobalt, graphite et lithium. Cette matière stratégique est ensuite revendue à des partenaires spécialisés pour être raffinée et réutilisée dans la fabrication de nouvelles batteries. Les autres composants – aluminium, cuivre, fer, polymères – sont également valorisés.
Battri évalue sa capacité initiale à 15 000 tonnes par an, extensible à 35 000 tonnes d’ici 2026, soit l’équivalent de 80 000 batteries de véhicules électriques, faisant d’elle la plus grande usine de recyclage de batteries lithium-ion en France.
Les fondateurs se fixent un taux de récupération allant jusqu’à 95 % des matériaux contenus dans chaque batterie, positionnant l’entreprise parmi les plus performantes du secteur.
Ce projet représente un investissement de 20 millions d’euros et permettra la création de 100 emplois directs, incluant des postes en logistique, laboratoire, encadrement et opérateurs spécialisés.
Notre objectif est simple : contribuer à la réduction des émissions carbone en recyclant les batteries lithium-ion de manière sûre et efficace.
Maxime Trèves, Co-fondateur et CEO de Battri
Le site est classé SEVESO seuil haut, couvre 50 % de ses besoins énergétiques via du solaire, de la cogénération et de la récupération thermique, et bénéficie d’une certification environnementale complète.