3 dangers de l’éloignement des sites pour les entreprises
Alors que la tendance était plutôt à la délocalisation, la crise sanitaire a mis le doigt sur les limites de l’éloignement des sites.
Les problématiques d’approvisionnement, les difficultés économiques de certains fournisseurs, le ralentissement global de l’infrastructure de transports ont pénalisé les entreprises qui avaient fait le choix de la distance.
Quelles sont concrètement les conséquences de cet éloignement ?
Dans ce contexte, n’apparaît-il pas plus sûr de miser sur la proximité géographique et la relocalisation des sites ?
Des problèmes de transport
La première conséquence de l’éloignement des sites réside dans les difficultés logistiques induites en période de crise.
Comment assurer efficacement le transport des matières premières ou des marchandises d’une zone géographique à une autre lorsque l’infrastructure globale de transport tourne au ralenti ?
Assumer une hausse des coûts de transport
Pendant la crise sanitaire, de nombreux pays ont pris des mesures de restriction en matière de transport. Trouver à court terme de nouvelles sources ou moyens d’approvisionnement s’est souvent traduit par une forte hausse des coûts de transport. Pour certaines catégories de produits, les prix à l’import ont flambé.
L’éloignement entre les fournisseurs et les sites de production a engendré des difficultés d’approvisionnement importantes, notamment dans le sourcing des matières premières.
L’exemple de Biosynex
Ce sont ces difficultés qui ont incité l’entreprise de matériel médical alsacienne Biosynex à relocaliser en France une partie sa production. En 2019, l’entreprise ne réalise plus que 13% de sa production sur place, avec une large part de composants importés. Elle assure principalement le conditionnement final de produits fabriqués en Asie.
Mais, pendant la crise, Biosynex n’arrive plus à s’approvisionner auprès de son fournisseur chinois sur certaines références. La direction prend alors la décision de doubler sa production en France, notamment sur les produits les plus stratégiques.
Des difficultés pour approvisionner ses zones de chalandise
De la même manière, quand les sites de production ou les centres de distribution étaient trop éloignés des bassins de consommation, cela s’est traduit par des difficultés à approvisionner ses zones de chalandise.
Cette situation a mis l’accent sur la nécessité de se tourner vers des fournisseurs locaux (ou plus proches) ou de diversifier ses fournisseurs.
Cela renforce l’intérêt de se localiser dans un écosystème dense et dans une région bénéficiant d’un réseau d’infrastructures parfaitement maillé avec plusieurs solutions possibles en matière de logistique inbound.
Un impact sur toute la chaîne logistique
Une distance trop importante entre les fournisseurs, les sites de production, les centres de distribution et les bassins de consommation a forcément un impact sur la chaîne logistique.
Si cet impact n’est pas forcément sensible en temps normal, la crise sanitaire a agi comme un révélateur de ces difficultés d’approvisionnement.
L’effet domino sur la production
Aussi, les entreprises sont désormais plus soucieuses d’optimiser leur chaîne logistique et de sécuriser leurs approvisionnements. La prise en considération de ces questions est au centre du mouvement de relocalisation qui tend à se préciser.
En effet, les difficultés de transport et d’approvisionnement ont mis en péril la production. Faute des matières premières ou des composants nécessaires, la production a été ralentie, voire parfois mise en veille. Les conséquences économiques ont été catastrophiques pour les entreprises concernées et leurs salariés.
La distribution perturbée
Lorsque la production était maintenue, encore fallait-il être en mesure d’approvisionner les centres de distribution. Dans ces circonstances, la proximité géographique a été un atout face à une infrastructure de transport perturbée. Idem pour la livraison des clients. Dans le retail, par exemple, éviter les ruptures de stock en magasin a été un vrai challenge pour la plupart des enseignes.
Une couverture géographique insuffisante
Si les sites sont trop éloignés, il devient difficile de couvrir efficacement un territoire. C’est vrai pour l’industrie, la logistique mais aussi dans le secteur tertiaire.
Le SAV affecté
Pendant la crise sanitaire, les interventions à domicile des services après-vente ont été rendues compliquées à cause de l’éloignement entre le centre SAV et les clients en demande. Sur ce volet, on retrouve encore la nécessité d’un maillage territorial suffisamment dense pour assurer un service optimal.
L’impact de la crise s’est moins fait sentir sur les services à distance ne nécessitant pas un contact physique avec le client. Les opérateurs en relation client ont réussi à bien gérer les impacts de la crise sanitaire en s’appuyant sur leur triple localisation onshore / nearshore / offshore. Cette organisation leur a permis de trouver des effets de bascule et de proposer une couverture horaire amplifiée.
L’importance de l’environnement local
Quoi qu’il en soit, la crise et ses conséquences ont démontré l’importance de retrouver la bonne échelle territoriale dans les choix d’implantation des entreprises. Outre les coûts des facteurs de production, il faut aussi considérer le bien-fondé de l’implantation en fonction de l’environnement local : écosystème, conditions de transport,…
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