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Publié le 04.06.2025 
Nous sommes fournisseurs de technologies, historiquement pour la transformation du pétrole en carburants ou intermédiaires pétrochimiques1.
Depuis plusieurs années maintenant, nous assurons la production de carburants ou d’intermédiaires chimiques à partir de biomasse mais aussi de technologies de traitement des fumées ou de l’eau et de recyclage de plastiques.
Nous nous intéressons également au transport d’hydrogène.
Axens emploie 2 200 personnes dans le monde avec des implantations aux USA, au Canada, à Bahreïn, en Malaisie, Corée, Brésil, Inde et Chine, dont 1 300 salariés en France.
Nous sommes une filiale à presque 100 %2 de l’IFPEN, acteur majeur de la recherche et de la formation dans les domaines de l’énergie, du transport et de l’environnement en France.
Nos solutions sont généralement basées sur l’emploi de catalyseurs, que nous formulons ou sélectionnons et le plus souvent que nous produisons.
Ces procédés et catalyseurs assurent la transformation, la séparation et la dépollution du pétrole en différentes bases qui sont ensuite assemblées pour fabriquer les carburants que nous utilisons dans les véhicules terrestres, dans les avions ou les bateaux.
Notre activité R&D sur les catalyseurs qui mettent souvent en œuvre des métaux comme le nickel, le cobalt, mais aussi le palladium ou le platine, nous a amenés à développer un projet à valeur ajoutée pour produire des matériaux de cathode indispensables à la fabrication de batteries pour véhicules électriques qui, jusqu’à présent, étaient très majoritairement fabriqués en Asie.
En produisant localement, Axens a pour objectif de contribuer à la création d’une chaîne d’approvisionnement nationale compétitive, ces composants représentant environ 35 % des coûts des batteries.
1. Il s’agit de la première étape du traitement du pétrole brut, et elle est considérée comme le principal procédé de séparation, car elle effectue la séparation initiale grossière des différents combustibles.
2. À 99 % précisément, le 1 % restant étant détenu par le personnel d’Axens.
Conformément aux annonces faites en mai 2024 lors du Sommet Choose France, Axens avance à grand pas sur son projet d’usine de production de matériaux actifs de cathodes pour les batteries de véhicules électriques.
Nous avons pour cela sécurisé un terrain sur la commune de Saint-Saulve près de Valenciennes, sur un site anciennement exploité par Vallourec et en proximité immédiate du terminal fluvial Escaut-Valenciennes.
Il s’agit d’un projet ambitieux avec une enveloppe budgétaire conséquente de l’ordre de 500 M€ et jusqu’à 400 emplois directs à la clé. Ce projet se fera en partenariat avec l’entreprise chinoise MinMetals New Energy Matérials, anciennement appelée Changyuan LICO.
Nous parlons ici d’une usine dont l’activité va reposer sur une technologie particulièrement complexe.
Aussi, même si nous continuons nos travaux de R&D par nous-mêmes, il nous a semblé indispensable de nous appuyer sur un acteur qui maîtrise le process des matériaux de cathode (CAM) pour être en capacité de produire rapidement.
Nous aurions pu nous limiter à l’achat d’une licence d’exploitation de leur technologie, mais nous avons préféré leur proposer de devenir partenaire à part entière.
MinMetals New Energy Matérials y trouve son intérêt.
Ce groupe, détenu par une entreprise d’État chinoise, se caractérise par sa dimension scientifique de très haut niveau.
Il sait formuler et fabriquer des CAM qui répondent aux attentes du marché mais il n’a jamais conduit d’opérations industrielles hors de Chine. Il trouve donc un bénéfice à notre proposition.
Nous avons étudié des implantations au Havre, à Bordeaux ou à Marseille, sites qui ont été écartés. La présence de gigafactories dans « la Vallée de la batterie », comme on l’appelle ici, a pesé sur le choix de ce territoire.
Notre intention est de développer une chaîne de valeur en France, il n’y a donc pas eu de débat sur le choix du pays.
Nous avons étudié des implantations au Havre, à Bordeaux ou à Marseille, sites qui pouvaient présenter des avantages mais ont été écartés pour diverses raisons.
Nous avons ensuite analysé le pour et le contre de différents sites dans les Hauts-de France jusqu’à celui de Vallourec dans le Valenciennois, qui répondait à un grand nombre de nos critères d’implantation.
Le choix d’une implantation résulte de facteurs matériels comme le prix, la surface disponible du terrain, sa localisation, les infrastructures de communication, etc., mais aussi humains.
Sentir que nous serons bienvenus et que nous pourrons disposer d’une main-d’œuvre locale est un facteur déterminant.
Concernant l’emploi, nous allons d’ailleurs commencer à recruter à partir de 2027, au niveau bac pro, des conducteurs de ligne et des techniciens dans le domaine de l’automatisme, l’électronique, l’instrumentation ou la maintenance.
C’était effectivement l’un de nos premiers critères en raison de nos approvisionnements et de notre clientèle potentiellement internationale.
La production de matériaux de cathode pour les véhicules électriques nécessite l’importation de matières premières, pCAM et lithium, en provenance de Chine (pour la pCAM) dans un premier temps, d’où l’obligation de proximité avec un site portuaire.
Valenciennes, bien que ville non-côtière, est traversée par le canal de l’Escaut et présente l’avantage de posséder un terminal permettant le fret fluvial de grand gabarit avec des liaisons quotidiennes avec Anvers. La liaison avec Dunkerque est aussi évidemment possible.
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L’utilisation du fleuve permettra de limiter grandement le trafic routier dans une logique de transition énergétique avec réduction de notre empreinte carbone.
Cette localisation nous ouvre par ailleurs des débouchés commerciaux potentiels pour des gigafactories en Allemagne ou en Hongrie.
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Ce site va produire des matériaux actifs cathodiques (CAM) dans un premier temps. Il a vocation ensuite à héberger une activité de recyclage de batteries qui permettra dans une étape finale d’alimenter une usine de précurseurs de Matériaux Actifs de Cathode (pCAM), constituant ainsi une boucle vertueuse d’utilisation des ressources de notre planète. Le développement et la pérennité du site s’inscrivent dans une logique de temps long.
Notre projet va faire l’objet d’une concertation préalable du public au premier semestre 2025, étape obligatoire avant le lancement des demandes d’autorisations administratives au troisième trimestre.
Dans le même temps, nous poursuivrons et approfondirons les études techniques qui nous permettront d’avoir des certitudes quant à la rentabilité du projet.
Nous espérons donc pouvoir définitivement décider de l’investissement à la toute fin de l’année 2025.
Vers mi-2026, nous passerons alors à une phase plus visible sur le terrain qui devra déboucher sur une livraison de l’usine en 2028.
Il nous faudra ensuite passer l’étape finale de certification de nos matériaux actifs de cathode avant une production « made in Hauts-de-France » de 25 000 à 30 000 tonnes/an.
Ce calendrier reste prévisionnel, mais l’essentiel demeure notre volonté d’ouvrir cette usine qui sera la seule de ce type au monde pour Axens.
J’ai effectué deux années d’études au campus Arts et Métiers de Lille. Je connais donc la chaleur de la région, son histoire et sa culture industrielle, ainsi que l’implication et la disponibilité de sa main-d’œuvre. Ce sont de vrais atouts.
Le Nord aime construire et fabriquer et, derrière cette volonté, je ressens une exigence d’excellence technique, mais aussi de service.
À ce titre, nous avons reçu le soutien d’un grand nombre d’acteurs politiques et économiques régionaux et locaux qui ont compris que notre activité venait renforcer la stratégie de gigafactories de la France et des Hauts-de-France, avec en plus la création d’un écosystème vertueux avec notre activité future de recyclage.
Cette mobilisation collective est nécessaire car on n’organise pas un tel projet d’un coup de baguette magique.
J’ai beaucoup apprécié l’alignement entre les services de l’État, les services de la Région et les services de l’agglomération de Valenciennes.
Cette unité au service de l’essor économique régional est vraiment exceptionnelle.
L’accompagnement de Business France et de Nord France Invest est aussi appréciable car le montage d’une telle opération s’avère nouveau pour nous, a fortiori dans une région où nous n’avions pas encore d’attache.
La mise en relation, le suivi du dossier et la capacité de s’appuyer sur une structure comme la vôtre en lien avec tous les autres acteurs est appréciable et particulièrement utile.
Nous avons apprécié le rôle de connecteur de NFI qui facilite l’implantation des industriels en mettant en relation les porteurs de projet avec les bons interlocuteurs, tant sur le plan technique qu’institutionnel. On sent vraiment sur place que l’industrie constitue une part importante de l’identité du Nord.
Céline
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