🔎 L'attractivité des Hauts-de-France décryptée par le cabinet KPMG
Position géographique, infrastructures, innovation, qualité de vie… 5 ans après la dernière étude d’attractivité, quel regard les dirigeants d’entreprises étrangères portent-ils sur leur territoire d’implantation : les Hauts-de-France ?
Quel est le portrait type de l’investisseur en région ?
Si l’on devait faire un portrait-robot de l’investisseur type, cela donnerait une entreprise belge, dans le secteur des services, souhaitant accélérer son développement commercial par la création d’un site ex ni hilo dans le Grand Lille.
Cette dernière ferait le choix des Hauts-de-France pour la position géographique stratégique de la région.
Cependant la réalité est bien plus hétérogène que cette représentation fictive.
Bien que les entreprises européennes soient les plus présentes en région (75%), le trio de tête compte également l’Amérique, en seconde position des continents présents sur le territoire.
Le classement par nombre d’établissements (exact inverse de celui par nombre d’emplois) positionne la Belgique sur la 1ere marche du podium, suivie de l’Allemagne et des États-Unis.
En termes de filières, le top 3 reste le même que les années précédentes avec les secteurs agroalimentaire (notamment sur le versant sud (75%), automobile et services.
Le secteur du tourisme connaît un repli particulier, de 11% en 2017 à 4% pour cette nouvelle étude. La crise Covid-19 n’y étant sûrement pas étrangère.
Que pensent les entreprises implantées en Hauts-de-France de la région ?
Depuis 2017, l’image de la région a évolué de façon très favorable pour un chef d’entreprise sur deux. 70% considèrent que l’attractivité régionale s’est améliorée.
Fruit du rapprochement entre le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, la grande région des Hauts-de-France a eu un impact positif sur l’attractivité pour 1 répondant sur 4 (et négatif pour seulement 6% !)
Rétrospectivement, l’implantation en région Hauts-de-France fait la (quasi) unanimité auprès des entreprises interrogées, qui ne tarissent pas d’éloges : le taux de satisfecit monte à 95% !
Une satisfaction qui se traduit par une volonté de prescription de la région : 84% des entreprises interrogées (8 sur 10) sont prêtes à la recommander à leurs pairs.
Et 28% d’entre eux l’ont d’ailleurs déjà fait, contre 17% dans l’édition précédente.
Enfin, 85% des entreprises considèrent leur implantation en Hauts-de-France de manière positive.
53% la voient comme un véritable atout, et un tiers comme stratégique (un score en hausse de 4 points depuis la dernière étude), notamment dans le secteur tertiaire.

L'attractivité de Hauts-de-France
Perception et avis des filiales de groupes étrangers qui y sont installés.
Télécharger l'étude complète
Pourquoi s’implanter en Hauts-de-France ?
Les répondants, groupes internationaux déjà présents en région, ont listé 5 critères d’implantation idéaux qui ont été comparés aux grands atouts de la région.
1. Des avantages structurels
Quel que soit le secteur de l’entreprise, elles sont quasiment unanimes (85%) : la situation stratégique de la région au cœur d’un des centres névralgiques européens majeurs arrive en tête des critères du choix de localisation.
Les infrastructures de mobilité régionales sont également perçues comme une force, en comparaison avec celles des autres régions (65%).
30% estiment d’ailleurs que le réseau a évolué favorablement, voire très favorablement depuis la dernière enquête.
2. L’accessibilité des marchés et leur dynamisme
Le tissu économique, actif et dynamique, et les marchés accessibles aux entreprises sont des critères de poids avec respectivement 47% et 43% des votes.
3. Des coûts compétitifs
La région tire son épingle du jeu en matière de coût de l’immobilier, plébiscité à 13% alors que l’attente des entreprises sur ce point avant implantation plafonne à 6%.
4. Une main d’œuvre qualifiée
Souvent reconnue, la main-d’œuvre fait partie des grands attraits de la région.
Cette dernière, très largement locale (76%) voire régionale (18%), est très bien perçue des groupes, avec une évaluation positive de 84% des répondants.
Point de vigilance toutefois, cette donnée est en baisse par rapport à l’étude 2017 où elle atteignait 91%. 36% des répondants estiment que la qualité de la main-d’œuvre a évolué défavorablement depuis ces 5 dernières années, contre 23% affirmant une évolution favorable.
Un taux de satisfecit qui reste quand même très positif, dans un contexte de tension RH national (voir international), évoqué par les groupes internationaux présents lors du 2e Investor Day de la Région Hauts-de-France en octobre dernier.
Les difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises (représentant un niveau d’insatisfaction de 70%) sont, au local, contre balancées par un climat social positif.
En effet :
- 93% des répondants ont un sentiment très positif au regard du climat social régional, mettant en avant la fidélité de ses employés
- 91% des répondants s’estiment plutôt satisfaits à très satisfaits quant à l’implication de leurs salariés
- Et enfin, malgré une baisse de 9 points, le niveau de qualification demeure positif avec 80% de satisfecit
Selon les entreprises présentes en région, le niveau en langue et la facilité à recruter sont les points à améliorer en priorité, à l’échelle nationale, comme l’employabilité locale et l’attractivité pour recruter des talents hors nos frontières.
5. Une qualité de vie reconnue
Malgré la crise sanitaire, l’évolution de la qualité de vie sur les 5 dernières années est jugée favorablement par un répondant sur deux.
Qu’est ce qui séduit les entreprises étrangères en région ?
- la pratique d’activités sportives et les équipements inhérents
- la qualité des universités/grandes écoles
- et enfin, le dynamisme culturel qui demeure un marqueur fort de la qualité de vie des Hauts-de-France
Forte de ces 5 grands atouts, la région a-t-elle pâti d’un déficit d’investissements depuis la crise sanitaire et comment les entreprises perçoivent-elles les perspectives économique en région à court et moyen terme ?
L’impact de la crise Covid-19 sur les investissements en Hauts-de-France
Sans surprise, la pandémie de la Covid-19 a impacté plus des ¾ des entreprises interrogées.
Mais quelles sont les conséquences concrètes en termes d’organisation interne et d’investissements ?
1. La crise, moteur d’un changement de fonctionnement au sein des entreprises
Alors que 50% des répondants affirment avoir été impactés négativement, un quart de ces derniers voient des conséquences positives à la crise.
Quel que soit le ressenti au sein de l’entreprise, la crise a imposé une véritable révolution des méthodes de travail.
Pour 79% des répondants, elle est à l’origine d’une accélération voire d’une normalisation du télétravail et l’instauration d’outils de réunions et d’échanges à distance associés.
Une grande majorité (84 %) déclare également avoir introduit des actions de bien-être au travail.
2. Un recul des investissements programmés mais des perspectives économiques à court et moyen terme
La majorité des investissements réalisés durant cette période incertaine ont principalement été dédiés au restructurations internes permettant de traverser la crise (digitalisation & équipement, maintien & relance de l’activité).
Les projets d’investissement ont donc baissé de 26% (report ou annulation).
Mais portée par le rebond post-crise, l’activité économique est favorable dans la région Hauts-de-France, et plus encore au niveau du groupe (73% en 2022 vs 63% en 2017).
En effet, la part des entreprises « en forte croissance » augmente significativement au regard de la précédente étude (26% en 2022 vs 15% en 2017).
Et les perspectives à moyen terme (2 ans) semblent prometteuses :
- trois entreprises sur quatre anticipent une croissance de leur activité à niveau équivalent à celui d’il y a 5 ans
- et 7 sur 10 envisagent un projet d’investissement, notamment dans l’industrie.
3. La RSE au cœur des stratégies des entreprises
Notons également la place prédominante des préoccupations RSE, désormais au cœur des stratégies.
5 ans après la dernière étude, le sujet de la RSE a pris une importance considérable.
Près de 6 entreprises sur 10 ont un projet d’investissement durable à plus ou moins court terme (58% dans moins de 2 ans et 35% entre 2 et 5 ans).
Ce, particulièrement pour les sites industriels (72%), avec notamment la réduction énergétique des équipements et le développement de produits à impact environnemental limité.
Une évolution anticipée par la Région Hauts-de-France qui propose depuis plusieurs années le programme Rev3, afin d’accompagner les entreprises dans leurs projets de transition écologique et d’économie circulaire.
4. La crise sanitaire, source de relocalisation ?
Bien que 87% des répondants considèrent que la crise n’a pas eu de véritable impact sur une éventuelle stratégie de relocalisation, 1 entreprise sur 10 affirmer que les pénuries subies l’ont amenée à accélérer ce processus.
Découvrez dans notre article les 3 dangers de l’éloignement de sites auxquels ont pu faire face les entreprises durant la période de crise et qui ont pu les inciter à relocaliser leur production.
5. Les pouvoirs publics au rendez-vous !
Enfin, il est important de mette en avant le travail effectué par les pouvoirs publics pendant la période de crise.
Leur accompagnement est reconnu satisfaisant pour 65% des répondants.
Notons que près d’une entreprise sur deux a bénéficié d’un appui de son activité opérationnelle par les collectivités et les institutions régionales.
Je veux être accompagné pour une ...
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